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Le triangle d’exposition, qu’est-ce que c’est?


Aujourd’hui nous allons parler du triangle d’exposition ! Mais qu’est-ce que c’est que ce truc ?

Si vous vous intéressez à la photo depuis un temps certain, vous avez surement déjà entendu parler des termes Diaphragme, ISO et Vitesse d’Obturation (que l’on croise plus communément sous le nom de temps de pose).

Ces trois éléments régissent ensemble les mystères de la photographie en mode manuel. Pourtant, il n’est pas très compliqué d’apprendre à les utiliser et quels seront leurs impactes sur votre photo en choisissant une association de réglages plutôt qu’une autre ! Pour le reste, il n’y a que la pratique et le temps qui vous permettra d’utiliser votre appareil au maximum de ces capacités.

DIAPHRAGME 

Commençons tout d’abord avec le diaphragme : Il est le « volet » composé de lamelles que vous pouvez observer à l’intérieur de votre objectif qui s’ouvre et se ferme afin de laisser entrer plus ou moins de lumière dans votre reflex.

L’ouverture maximale de votre diaphragme est définie par le chiffre (qui suit souvent le « f: ») qui est inscrit directement sur votre objectif.

Voici comment se compose l’échelle des diaphragmes :

1 – 1.4 – 2 – 2.8 – 4 – 5.6 – 8 – 11 – 16 – 22 – 32

Le premier échelon est défini par le chiffe 1. C’est la plus grande ouverture possible pour un objectif, ceux-ci sont extrêmement rares et donc extrêmement chers par la même occasion.

Ensuite, vient l’indice 1.4. Les optiques qui ouvrent à des valeurs s’approchant de 1 sont dit lumineux. Ce sont souvent des objectifs relativement chers mais très appréciés des photographes pour leur capacité d’adaptation en basse luminosité.

Au-delà de 1.4, il vous suffit de multiplier systématiquement l’indice précédent par 2. Je reprends donc le chiffre 1 que je multiplie par 2, l’indice suivant est donc 2. Ensuite je reprends 1.4 et je le multiplie par 2. J’obtiens donc 2.8, ainsi de suite. 4 – 5.6 – 8 – attention petit exception ici, le diaph sera de 11 – ensuite 16 – 22 -32.

A chaque fois que vous passerez à l’échelon suivant vers un indice f plus élevé (vers la droite donc), vous laisserez entrer 2 x moins de lumière dans votre objectif. A l’inverse, en passant un échelon vers la gauche vous multiplierez par 2 l’intensité lumineuse qui entrera.

Petite parenthèse, il est tout à fait possible et probable que vous croisiez des diaphragmes compris entre les valeurs prédéfinies ici. Par exemple, des diaphs de 1.2, 1.8, 3.5 sont relativement courant, il suffit juste de remettre l’indice à sa bonne place dans l’échelle que je vous présente. Ainsi un diaph de 3.5 est tout simplement compris entre 2.8 et 4.

Vous l’aurez donc déjà compris mais contrairement à ce que notre cerveau pourrait nous laisser croire, au plus l’indice « f » est petit, au plus notre diaphragme ouvre grand, et donc laisse passer de lumière.

Et évidemment comme ce serait trop facile s’il n’y avait que ça, le fait d’ouvrir plus ou moins votre diaphragme aura un impact considérable sur un second élément qui définira le rendu final de votre photo, j’ai nommé : la profondeur de champ.

Si ce terme ne vous est pas familier, je vous conseille de lire mon dernier article dans lequel je définis ce qu’est la profondeur de champ et comment la modifier. Retrouvez l’article en cliquant ICI

Pour l’instant, sachez juste que la profondeur de champ est une distance plus ou moins grande dans laquelle votre sujet pourra se déplacer tout en étant toujours considéré comme net. Le fait de fermer votre diaph (c’est-à-dire choisir un indice f élevé) aura comme conséquence d’augmenter votre profondeur de champ. A l’inverse, en ouvrant votre diaph vous minimiserez cette profondeur.

Si vous avez bien suivi, vous devriez donc vous demander pourquoi ma photo prise à f16 n’est pas beaucoup plus sombre que celle prise à f2 (puisque j’ai fermé le diaph). Et bien justement, j’ai ici modifié les 2 autres paramètres que nous allons voir dans un instant pour annuler la sous-exposition due à mon indice de diaphragme élevé.

VITESSE D’OBTURATION

Le second élément qui aura un impact direct sur votre exposition est la vitesse d’obturation ou temps de pose : Elle est le laps de temps durant lequel vous laisserez entrer de la lumière dans votre boitier. Par conséquent, en laissant un temps de pose long, vous laisserez entrer de la lumière plus longtemps et donc votre photo sera plus exposée. (Attention une fois de plus à ce que notre cerveau nous dicte instinctivement, 1/50 sec est bien plus long que 1/100 seconde)

A chaque fois que vous multiplierez votre temps de pose par 2 (en passant de 1/100 à 1/50 seconde par exemple), vous laisserez entrer 2 fois plus de lumière. Cela reviendrait donc en terme d’exposition à la même chose que si vous aviez ouvert de 1 cran votre diaphragme. A l’inverse, en divisant votre vitesse d’obturation, vous diminuerez la quantité de lumière qui impactera votre exposition

Le point négatif du temps de pose (car il en faut bien un) est qu’en en dessous d’une certaine vitesse (généralement on défini 1/100 sec), vous prendrez le risque de laisser apparaître du flou dans vos images.

En effet lorsque votre boitier emmagasine la lumière, le moindre tremblement ou mouvement de votre sujet sera plus aussi capté et donc, laissera une traînée sur votre photo. Au-delà de 1/100 sec et si nous sommes contraint de laisser un temps de pose plus long, on utilisera donc un trépied.

Sachez par ailleurs qu’il est parfois très intéressant de choisir un temps de pose élevé pour des effets intéressants. Vous avez surement déjà croisé ce genre de photos?

Ou encore celle-ci?

Ces effets particuliers ont été créé grâce à une vitesse d’obturation très longue allant parfois jusqu’à plusieurs minutes! A l’inverse, si vous faites de la photo sportive par exemple, vous serez surement intéressé d’utiliser des vitesses très importantes pour figer un mouvement sans aucun flou dans l’image. Comme ici par exemple avec cette voiture qui file.

ou ici avec une action rapide de notre sujet.

ISO :

Voici maintenant le dernier élément qui vous aidera à exposer convenablement votre image : L’ISO.

A l’époque, on choisissait notre ISO en achetant une pellicule plus ou moins sensible. En effet, lorsqu’on choisissait une pellicule avec un ISO élevé, c’est qu’on savait que notre série de photo serait prise dans des conditions lumineuses faibles. Mais en choisissant une pellicule à ISO élevé, on mettait aussi de coté une certaine qualité dans le rendu de notre image car les grains d’argents qui composaient la pellicule étaient plus gros et donc plus sensible à la lumière mais ne permettaient pas un niveau de détails aussi important qu’avec des pellicule à ISO faible.

Et bien à peu de choses prêts, c’est la même chose avec nos boîtiers actuels. Sauf qu’aujourd’hui on va pouvoir définir avant chaque photo l’ISO que l’on souhaite choisir.

Le seul problème avec l’ISO, c’est qu’au-delà d’une certaine valeur (qui dépendra de la gamme de boitier que vous avez), vous risquez de voir apparaître du grain disgracieux dans votre image. Pour connaitre la valeur à ne pas dépasser avec votre boitier en particulier, je vous conseille d’effectuer une petite recherche rapide et qui pourra éventuellement sauver vos photos ou encore effectuer vos propres tests.

Retenez juste que sauf exception faite, l’ISO est souvent le dernier élément que l’on décidera d’augmenter dans l’idée de garder comme priorité la qualité optimale de notre image. Bien évidemment, parfois vous n’aurez pas le choix et devrez donc flirter avec les limites que vous impose votre boitier.

Si par exemple vous êtes à ouverture de diaph maximale, à la limite du raisonnable en terme d’ISO, à 1/100 sec à main levé et que votre image est toujours trop sombre, vous devrez effectuer un choix cornélien à savoir, choisir d’augmenter encore les ISO et éventuellement dégrader votre image, augmenter encore le temps de pose et être très vigilant pour éviter ne serait-ce que les micro-secousses dans votre image ou laisser votre photo sous exposée en tentant peut être de récupérer certains détails en post traitement

Petit récapitulatif : Si vous souhaitez augmenter votre exposition, 3 solutions :

  • Ouvrir plus votre diaph
  • Augmenter le temps de pose
  • Augmenter les ISO

Dans chacun des cas, il y aura un impacte sur votre photo :

  • En ouvrant votre diaph, la profondeur de champ devient plus petite
  • En Augmentant le temps de pose, vous augmentez le risque de voir apparaître du flou dans votre image
  • En augmentant les ISO jusqu’à une certaine limite, vous prenez le risque de voir apparaître du grain dans votre image

A l’inverse si vous souhaitez sous exposer votre photo et bien… C’est tout l’inverse en fait !

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Sachez par ailleurs que j’ai décidé il y a peu de créer une chaîne sur laquelle j’explique en détails et chaque semaine, comment obtenir un beau rendu dans un style de photo différent à chaque fois!

Vous pouvez cliquer sur le lien juste en dessous afin de voir la vidéo que j’ai concoctée rien que pour vous!

A très vite pour de nouvelles aventures!